Château Haut Brion 2015

Château Haut Brion 2015

L'histoire

L’histoire de Château Haut-Brion remonte au 1er siècle après J.C, comme l’atteste une pièce romaine, portant le portrait de l’Empereur Claude, récemment trouvée sur l’une des parcelles du vignoble. Mais il n’est réellement reconnu comme cru qu’en 1521 et nommé comme le lieu sur lequel les terres se situent « Aubrion » ou Haulbrion ». Il faut attendre encore quelques années pour que le château ne devienne le grand cru que l’on connaît aujourd’hui.

En 1533, Jean de Pontac achète le domaine et n’a de cesse de parfaire le travail entrepris par les gallo-romains, agrandir et innover. L’année 1549 marque le début de la construction du château actuel. En fin connaisseur, il fait ériger le château sur une zone de sable bordée par une parcelle qu’il réserve à la culture des vignes. Toute sa vie, il apportera un grand soin à ses vignes. La dynastie De Pontac perpétue le travail entamé.

C’est la 3ème génération, Arnaud III de Pontac, qui bâtira la réputation du château. Il devient rapidement un des personnages politiques les plus influents de Bordeaux lorsqu’il accède au poste de Premier Président du parlement de Bordeaux. Influence qu’il met au service de son vin, pour en étendre sa notoriété, essentiellement en Angleterre, importateur majeur de vins à cette époque. En 1660, le roi de l’époque sert du « Hobrion » à sa table et celui-ci devient rapidement, le choix de toute la haute société londonienne.

En 1749, Joseph de Fumel hérite de son père la propriété. Un nouvel âge d’or commence. Il créé un grand parc, un jardin plus intime, une orangerie et de nouvelles dépendances. En mai 1787, le château reçoit le futur président des États-Unis, thomas Jefferson, qui décrit le vin comme l’un des quatre vignobles de première qualité de Bordeaux avec Château Lafite, Château Margaux et Château Latour. Un jugement anticipant avec clairvoyance le classement de 1855. Après les tables royales françaises et d’Angleterre, Haut-Brion apparaît régulièrement à la maison blanche.

Le château passe ensuite entre les mains de nombreux successeurs. En 1855, le classement se fait selon les prix atteints sur le marché, au cours des derniers siècles, Haut-Brion, est alors sacré parmi les « Premiers Grands Crus » de Bordeaux. S’en suivent plusieurs années difficiles pour le château où les vignes sont frappées par les maladies. À partir de 1923, la château est parmi les premiers à pratiquer la mise en bouteille à la propriété.

En 1934, Clarence Dillon, banquier New-Yorkais, visite le château et l’achète. Il essuie toutes les catastrophes de l’époque, guerres, crises économiques, chute des ventes de vin. Avec son neveu, ils modernisent le domaine en installant l’électricité, rénovent les chais, aménagent les parcs et terrains…

De 1975 à 2008, Joan Dillon, petite-fille du banquier, accomplit une œuvre impressionnante. Elle rénove entièrement l’intérieur du château, fait réaliser et poser l’élégante grille d’entrée et crée la parc entourant le château, inauguration d’un cuvier de haute technologie.

Le terroir

Le Château Haut-Brion est le domaine viticole le plus réputé du vignoble des Graves et produit l’un des vins des plus prestigieux de Bordeaux. Il est situé dans l'AOC Pessac-Léognan, sur la commune de Pessac, le vignoble s’étend sur 51 hectares, 48 de cépages rouges et 3 en cépages blancs. Les vigens situées à 20 ou 30 mètres au dessus du niveau de la mer échappent au brouillard de la basse vallée de la Garonne et aux pluies parfois abondantes de la lande girondine. Des conditions climatiques optimales pour la production d’un vin d’exception.

Le vin

Le Château Haut-Brion, premier grand cru classé en 1855 est également classé comme cru classé des Graves dans la classification de 1959. Haut-Brion est le seul vignoble en rouge (en dehors du Médoc) à avoir été distingué par le fameux classement de 1855. Ces distinctions résultent d’un terroir particulier allié à la somme des intelligences humaines qui se succèdent pour en faire des vins d’exception. D’une régularité exemplaire, le château ne connait pas de petit millésime pour ces vins amples et riches. Même lors des années moins favorables, les vins conservent la plénitude de leur caractère aromatique, le fameux goût « fumé » de Pessac, et son étonnante capacité à se renforcer au cours des années de vieillissement.